• 25 avril 2016

L’activité économique du recyclage, et plus précisément celui des ferrailles, vacille depuis 2014, année de l’effondrement du cours des matières premières dans le monde. D’après la fédération des entreprises du recyclage (Federec), jusqu’à 2500 emplois seraient en péril.
La chute des prix de matières premières touche directement le domaine du recyclage. La Federec prévient que la France perdrait 10% de ses emplois dans le secteur, si jamais le gouvernement ne trouvait pas une solution rapidement.

Au cours d’une conférence de presse, Jean-Philippe Carpentier, le président de la Federec, a révélé qu’un danger pour 2500 emplois existait. Et, par conséquent, une restructuration du secteur est envisageable.
Il ajoute également :

« Si on reste dans la stagnation actuelle, on sait qu’effectivement, dans les deux, trois ans, il va se passer (quelque chose) de cet ordre-là »

en indiquant que le secteur de la ferraille, du plastique et du textile étaient impliqués.

Un chiffre d’affaires en baisse

Depuis l’effondrement du cours mondial des matières premières en 2014, les industriels sont réticents pour investir dans des matières premières recyclées. En effet, elles sont plus onéreuses. Par exemple, les sidérurgies européennes sont dépassées par les exportations conséquentes des Chinois.
La Federec annonce une perte de valeur dans les filières du marché pour l’exercice 2014. Le chiffre d’affaires a baissé de 2% (9,1 milliards d’euros), alors que le volume collecté dans la benne à déchets est en hausse avec 78 millions de tonnes.

Retour au calme

Actuellement, la situation s’améliore. Elle s’explique par la stabilité des cours mondiaux de matières premières. Elle supplée à la flambée des cours. Effectivement, elle s’est répercutée sur la trésorerie des entreprises concernées.

A ce propos, il déclare :

« Quand on est en rapide décroissance de prix, ce qui était le cas sur le pétrole […], on a du mal à s’adapter. Alors que lorsqu’on est sur un pétrole bas durablement ou un minerai de fer bas durablement, on adapte nos prix petit à petit. On revient à des marges beaucoup plus faibles, mais on revient sur des marges positives »

Néanmoins, Jean-Philippe Carpentier évoque de nouveaux marchés dans le secteur, notamment le recyclage des granulats provenant du BTP.

Source : latribune.fr

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