• 21 mars 2016

Une centrale de biogaz est actuellement en construction à Quimper au Petit Guélen ; elle commencera sa distribution à la fin de l’année après une période de rodage de trois mois.

L’intérêt d’une centrale de biogaz

Une centrale de méthanisation permet de fabriquer du biométhane, un gaz formé par la fermentation de matières organiques comme le purin, le compost vert ou encore les déchets de viandes, qui sont des matières renouvelables, à la différence de celles qui servent à la production du gaz de ville. Elle permet de valoriser une partie des déchets issus de l’agriculture et de l’industrie locale. Cette centrale de méthanisation utilisera l’énergie produite grâce à des déchets, essentiellement issus de l’agriculture et de l’agroalimentaire pour couvrir la consommation de 6000 habitants soit 10 % de la population de la ville, ou encore plus de deux fois la consommation des bus au gaz de la ville.

En outre, le digestat, c’est-à-dire le résidu d’exploitation sera redistribué aux agriculteurs, pour enrichir les terres, ce qui permettra d’économiser 60 tonnes par an d’ammonitrate. Pour l’instant, la centrale a établi des partenariats avec 17 exploitations agricoles environnantes. En outre, s’il existe des risques de nuisance, comme des odeurs par temps chaud ou des infiltrations du réseau phréatique en cas de fortes pluies, ces gênes éventuelles seront palliées par le stockages et le déchargement des contenus en citernes ou en benne à déchets fermées.

Les retombées locales

Selon le promoteur du projet, Cédric Saint-Jouan, c’est « une vitrine pour la Bretagne ». Cette centrale de méthanisation fait suite à d’autres projets similaires d’investissement sur des procédés nouveaux, comme l’usine d’incinération de Briec qui chauffe aujourd’hui des serres. C’est un véritable pari vert qui a été fait, ou plus précisément le pari du gaz vert car s’il existe aujourd’hui en France 400 projets de cogénération biogaz électricité ou chaleur, il y en a seulement une quinzaine qui concerne du biogaz avec injection dans le réseau.

Si la construction de cette centrale coûtera 9 millions d’Euros, son exploitation rapportera 1 millions de charges annuelles et créera quatre emplois ; elle fera également travailler de nombreuses entreprises du territoire. Les déchets proviendront des industriels de l’agroalimentaire, des agriculteurs et des collectivités proches, soit 33 800 tonnes par an, une dizaine de benne à déchets par jour.

Source : Quimper.bzh

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